Après le téléphone, il semblerait que les François soient également accros aux blogs. Plus de 4 millions tiendraient un journal perso (un blog) selon une étude de Forrester. Ce chiffre place notre pays en tête du nombre des blogueurs devant l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne.

Voir la news complète du Monde Informatique...

Cette sur consommation du web et des blogs en France (et en Europe en général) se ferait au détriement des autres médias dits "traditionnels". J'espère pour eux qu'ils en tiennent compte et proposeront un contenu et des programmes de qualité. Ce qui est loin d'être le cas...Mais d'après un ami Italien, notre télévision est encore bien meilleure que certaines et que l'on ne devrait pas se plaindre.

Cela me donne une idée de sujet de dissertation : a-t-on la télévision que l'on mérite?

On ne parle que de ça ! Les blogs sont "tendance". Mais pourquoi publier et animer un blog ? Quelles sont les motivations ? L'intérêt ?

Voici ce qu'il en est pour moi.

1. Le plaisir et l'envie d'écrire et de rédiger librement
   
   J'ai réellement apprécié le travail de rédaction de la fin de mes études universitaires (Mémoire de maîtrise et de DEA). Dans mon activité professionnelle, le travail d'écriture se limite à des comptes-rendus de réunion, des messages email et des cahiers des charges très formatés. Les billets d'un blog même courts font finalement office de petits plaisirs...
   
   
2. Avoir l'impression de participer à quelque chose de grand, nouveau et d'original
   
   Il faut reconnaître que le battage médiatique autour des blogs donnent l'impression que si vous êtes un "jeune" entre 15 et 30 ans et que vous n'avez pas de blog, vous êtes vraiment has-been. Plus sérieusement, malgré l'engouement pour ce mode de communication, une infime minorité de personnes bloguent réellement. Etre un blogueur, c'est être différent, c'est faire quelque chose d'original. C'est aussi participer à une nouvelle forme d'échange et de partage d'information, à tel point que les entreprises et les services marketing se l'approprient.
   
   
3. Tester le concept pour évaluer mes étudidants
   
   J'ai écrit mon premier billet le 28 septembre 2002. Sans le moindre intérêt, il m'a simplement servi de support à mon cours d'Actualité et Perspective de l'Internet. Il s'agissaqit simplement de montrer que les blogs restent un moyen simple de publier de l'information et du contenu sur le net : nul besoin de s'investir dans des sigles barbares tels que HTML, CSS, RSS, PHP, MYSQL, ASP, SGBD...
   
   Depuis 2004, je demande systématiquement à mes étudiants du Master GECI (Gestion Editoriale et Communication Internet) de l'Université de Lyon II, d'animer un blog sur une technologie des sytèmes d'information. Pour le coup, ils doivent s'intéresser aux SGBD, ASP, ERP, CRM,... encore des sigles. Ils doivent me rendre un blog, personnalisé, avec au minimum 10 billets qui suivent et commentent l'actualité d'une technologie des SI. Les objectifs pédagogiques sont simples :
   - les faire rédiger sur le média web
   - les inciter à s'intéresser à un sujet technologique du SI des organisations
   - les évaluer en sortant des sentiers battus des exposés et autres dissertations
   
   
4. Contribuer à ma propre visibilité professionnelle et à mon employabilité
   
   Ce blog (bientôt associé à mon nouveau site) apporte une petite pierre à l'édifice de mon employabilité. Je travaille dans une entreprise de services et de conseil en Ressources Humaines et s'il y a une chose que j'ai apprise c'est bien celle-ci : il faut sans cesse travailler son réseau relationnel et être constamment à l'écoute de son marché pour valoriser son employabilité.
   
   
5. Etre un citoyen du monde
   
   Le blog permet tout simplement de profiter d'un acquis que l'on oublie trop souvent : la liberté d'expression.
   
   

Comment définir dans des termes simples la notion de de "Système d'Information" ou SI ?

Premier constat. Il me semble que l'expression "système d'information" d'une organisaiton est trop souvent assimilée aux système et aux dispositifs informatiques de cette dernière. J'en fais régulièrement la mauvaise expérience dans mon entreprise.

Deuxième constat. La notion est vaste et complexe difficilement formalisable et modélisable en quelques lignes d'explication ou quelques minutes d'un cours.

L'exercice de synthèse me semble cependant intéressant.

1. Première définition, issue d'un cours de Master 2 Informatique, un peu réductrice :
"Le Système d'Information est l'ensemble des éléments qui contribuent au traitement et à la circulation de l'information dans l'entreprise, (y compris le système informatique proprement dit). "

2. Une seconde me semble plus appropriée par son intégration de la dimension "humaine" :
"Ensemble de moyens logiciels, matériels et humains permettant d'enregistrer, de traiter, de produire et de faire circuler de l'information."

3. On peut aussi concevoir un SI par ses objets :

• les données
  
• les traitements
  
• les flux (communication entre les dispositifs)

4. Le SI désigne simultanément les outils informatiques, l'infrastructure technique, la dimension humaine de l'organisation (management), les process et procédures (traitements) et des flux de l'information.

5. La notion de SI est donc à rapprocher de celle d'information, ressource majeure de l'organisation au même titre que les ressources humaines et financières. On arrive doucement mais sûrement vers le KM (encore un sigle !). J'y reviendrai dans un prochain billet.

Au final, voici ma définition du SI :

"Construire, bâtir un Sytème d'Information c'est à la fois prendre en considération le VENT, le MOULIN et le MEUNIER, mais également le BLE, la FARINE, le CLIMAT, la MACHINE à VAPEUR, les MOULINS A EAU... et au final s'apercevoir de la baisse générale de la consommation du pain dans les ménages."

Je pensais qu'il était difficile voire impossible de réellement délimiter et comptabiliser l'étendue du web. Une news du Monde Informatique a cependant attiré mon attention sur le sujet. Selon cette dernière, l'Internet aurait doublé de volume depuis 2004 pour dépasser les 100 millions de sites, la faute bien sûr aux blogs mais également aux récentes offres des brokers de l 'hébergement (selon la news).

La news n'a finalement qu'un intérêt limité, cependant l'origine de l'information me semble nettement plus remarquable.

La société Netcraft suit depuis 1995 l'évolution du nombre de sites Web disponibles sur la toile.
Ce site dispose également d'un outil pour identifier à partir d'un nom de domaine quel est le serveur web utilisé pour héberger le site. Je me souviens d'ailleurs avoir déjà utilisé cette fonctionnalité en 1999 ou en 2000 pour vérifier les dires d'une autre news : Microsoft utilisait régulièrement des serveurs Apache sous Linux pour une partie de son site principal microsoft.com. Ce n'est évidemment plus le cas aujourd'hui, tout est sous 2000 ou 2003 Serveur, sauf un ou deux sous sous sous domaines. J'aimerai bien retrouver la preuve de cette infidélité à IIS. En cherchant quelques minutes sur Google, je n'ai rien trouvé de bien probant.

Certaines copies d'écran doivent aujourd'hui valoir une petite fortune...

Pour en savoir plus :
La page de l'étude de Netcraft
Linux et Microsoft (news de déc. 2000)
NT Vs Linux (article de mars 1999)

Pour pimenter un peu l'évaluation de mes étudiants, je leur ai demandé de rédiger un éditorial sur le sujet : "Doit-on avoir peur de Google ?".

En fait, je viens à mon tour de céder au phénomène du moment : la mode GOOGLE.

Pas une semaine ne se passe sans que la presse ou un média ne parle du célèbre moteur de recherche. Le récent rachat de Youtube pour 1,65 milliard de $ a encore alimenté la presse people du Web. Il y a eu auparavant (dans l'ordre de mes souvenirs) : le conflit avec les éditeurs de presse en Belgique, l'affrontement avec Microsoft, l'acceptation de la censure en Chine, la réussite boursière, l'arrivée des différents outils web 2.0 (Google Maps, Earth,...). C'est finalement une histoire sans fin et surtout l'activité débordante d'une équipe marketing et d'attachés de presse très efficaces.

Je préfère arrêter là mon billet, je donne trop d'idée à mes étudiants.

Bonne rédaction

Les étudiants en question sont ceux du Master 2 Gestion Editoriale et Communication Internet de l'Université Lyon 2 : leur site web pour en savoir plus.

Souvent évoquée à la fin des années 90, la convergence numérique a d'abord fait couler beaucoup d'encre avant de prendre une forme concrète. Elle est enfin devenue une réalité technique, économique et sociale depuis 2 ou 3 ans à peine.

Petit rappel sur la convergence numérique : il s'agissait d'un espoir de rapprochement des usages et des technologies suivantes : téléphonie, télévision, Internet et industrie du contenu.

Symbole actuel de cette réussite de la convergence : les boitiers Triple Play ont enfin le vent en poupe. TV sur ADSL, téléphonie et accès Internet de ces boitiers font le plus grand bonheur des opérateurs téléphoniques et FAI : FT, Free et autre Alice (pour le gd public au moins). Free (Groupe Iliad) a été en France l'un des précurseurs avec sa fameuse FreeBox et peut se targuer aujourd'hui d'être devenu le 2ème fournisseur d'accès à Internet derrière l'opérateur historique.

Mais cette avancée de la convergence numérique est avant tout une réussite technique : avoir un accès à 8 ou 20 Mbits/s c'est bien, avoir un contenu c'est mieux. En clair, avoir un bon tuyau c'est appréciable, avoir à disposition des services à valeur ajouté c'est encore mieux.

Or les services tardent à faire leur apparition. On commence par exemple à voir émerger la VoD (Video On Demand) mais elle peine encore à convaincre. D'un coté, les éditeurs de contenu n'ont pas encore confiance dans le système de sécurité et de protection des fichiers, leurs modèles économiques sont également remis en cause, et de l'autre, les consommateurs ne sont pas prêts (et j'évite volontairement le "encore") à payer pour un contenu qu'ils trouvent par ailleurs gratuitement sur d'autres réseaux (P2P, newsgroups,...)

Les actions en justice des éditeurs et de leurs syndicats ou organismes professionnels (RIAA, British Phonograph Industry, SACEM, etc.) semblent commencer à mettre à mal certains réseaux (Cf. Napster en 2001 ou l'arrête de eDonkey plus récemment). Mais au final, ce jeu du chat et de la souris reste sans fin. Il y aura toujours des petits malins ou le mouvement Open Source pour contourner le marché, "craquer" une protection ou proposer un logiciel libre.

In fine, malgré leurs messages alarmistes, les éditeurs de contenu et les industries de l'entertainment sont toujours là. Et si certains s'inquiètent de l'érosion du CA et de leurs bénéfices, à eux d'adapter leurs modèles économiques : bref d'innover. L'histoire des sciences et des techniques est riche en exemples de diffusion d'innovation dans la sphère économique (avec il est vrai autant d'échecs que de réussites). Je suis sûr que de très nombreux étudiants de Grandes Ecoles de Commerce ou d'Université ont plein d'idée sur le sujet. A ces industries du contenu de les recruter... Je me disperse...

La convergence numérique a encore de beaux jours devant elle et de belles batailles en perspective.

Tout ça pour vous dire que je préfère m'attacher à la technique et que je vous parlerai prochainement dans un prochain billet de ma FreeBox HD. Le titre sera sûrement Ma FreeBox V5 est géniale.